La dureté de la vie

Vers 16h30 des coups à ma porte
me réveillent les pompiers cherchent
un de mes voisins de palier.
Je leur indique sa porte.
Je le voyais que très rarement.
Je comprends que son père est présent.
Je sais, à ce moment là, qu’il s’agit d’une tentative de suicide.
En descendant, pour aller faire des courses,
je vois les policiers mettre des gants en latex blanc.
J’ai compris qu’il était mort.
Son père est en bas, dans le hall,
avec la seule femme pompier présente.
Elle lui parle des médicaments trouvés.
Elle me voit, elle se tait.

Je rente dans l’immeuble.
Le père est toujours dans le hall,
cette fois avec un policier.
Je remonte les escaliers, sa porte est ouverte.
Mon regard est attiré, je tourne la tête,
Je le vois, il a la tête tournée.
Le policier, devant la porte, la ferme, je le remercie.
Cette image ne me quitte pas.
J’éprouve une immense tristesse.
Vers 20h30 le camion de la morgue est arrivé.
J’ai entendu dans grands bruits de plastique froissé,
un bruit de fermeture Éclair .
Une demi-heure après, il quitte l’immeuble
dans un sac en plastique blanc sanglé à civière.

Commentaires

1. Le dimanche 22 décembre 2013, 09:37 par Franck

Ça m’est arrivé une fois, quand j’habitais dans un vieil immeuble du 19e arrondissement. J’avais entre-aperçu un corps chuter par la fenêtre, tu imagines la suite…

Des bises.

2. Le dimanche 22 décembre 2013, 11:37 par Gilsoub

Oui ce n'est pas gai, et puis toute l'incompréhension qui accompagne les proches, cette culpabilité latente "et si j'..."
Pfff chienne de mort tiens...

3. Le lundi 23 décembre 2013, 07:48 par mirovinben

...

(les mots me manquent)

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : https://www.banalitescunegonde.fr/trackback/1292

Fil des commentaires de ce billet