Les ptites banalités de Cunégonde

On devait voter pour la végétalisation
et la piétonisation de nouvelles rues,
pour certain se sera contre.
Je vais à la mairie,
mon bureau de voter habituel
n’est pas ouvert.
20 minutes à pied.
Là, on m’explique que je dois me rendre
dans une autre école.
12 minutes à pied.
Les votations parisiennes aident
à tenir mes objectifs de marche.

Que les horaires
pour aller voir l’expo de Malick Sidibé et Seydou Keïta,
aux anciens magasins Tati.
Il faut aussi regarder
les jours d’ouverture.
Samedi, j’y repars.

Il faut que j’atteigne
soixante ans,
pour me dire que je suis capable
de faire seule certaines choses :
comme mettre des roulettes
à ma machine à laver.

J’ai dû m’abriter tellement
il pleuvait.
Je l’ai découvert,
car je suis en face.

J’arrive à nourrir de façon
équilibrée mes bestioles,
mais pas moi.

J’ai dû mesurer
pendant 24 heures,
le volume de mon pipi
et celui de mes boissons,
à cause de mon périnée trop tendu.
Du coup, je me suis rendue compte que
j’avais pissé plus que
ce que j’avais bu.

Sur le capot et sur le coffre,
une croix était peinte.

Le problème avec les fruits à noyaux,
c’est les noyaux.
J’ai fait de la compote de mirabelle.
J’ai du ôter tois les noyaux.