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Même pas mal !

Je ne voulais rien voir,
rien savoir, et rien entendre.

Il commence par les anesthésies.
Il attend un moment.

Je le vois attraper quelque chose.
Je n'ai pas mes lunettes,
mais je ferme les yeux pour
être certaine de ne pas pouvoir voir.

Mes sensations sont étranges,
je sens ses gestes,
mais je ne ressens rien.

Arrive un « tout s'est bien passé. »
Je repars avec une ordonnance
et une poche de glace sur la joue.

Mon implant

Mon dentiste m'explique
les bienfaits des implants,
en concluant qu'aujourd'hui,
on avait quarante-cinq ans de recul.

Je calcule que dans mon cas,
cela m'amènera jusqu'à
quatre-vingt-onze ans et demi.
Donc il me manquera huit ans et demi
pour atteindre âge fatidique de cent ans.

J'explique ma position à une copine.
Cette dernière me fait remarquer
qu'à cet âge avancé,
je n'aurai plus de dents !

Il me restera mon implant !

Une attaque

Un son lointain, juste un léger bourdonnement
laisse comprendre que dans un court instant,
le calme ne règnera plus.

Le bruit se fait des plus en plus intense.
Pourtant rien n'est visible.
Une sensation de mal-être naît.

La première escarmouche brève,
mais efficace a atteint son but.
Une stratégie fut mise en place.

Empêcher toute attaque,
Une arme de destruction massive
a été employée.

Plus aucun moustique ne piqua.

La Petite Souris

La semaine prochaine, j'aurai
une dent en moins.

Je me demandais si
pour les grands aussi
elle passait pour conjurer
la peur.

Ma Mamie ne me donne pas les nouvelles que je veux entendre.

C'est ma voisine depuis environ quinze ans.
Aujourd'hui, c'est son anniversaire.
Elle a quatre-vingt-neuf ans.

Elle monte, et descend plus souvent
que moi nos trois étages.

Il y a un peu d'un mois,
elle a été malade. Elle a cru mourir.
Alors elle a écouté son fils.

Dans un an, elle déménagera.
Elle ira habiter dans une résidence pour sénior,
à côté d'où vit son fils.

Je n'ai pas aimé cela,
même si je sais que pour elle, c'est mieux.

À ceux qui...

m'ont aidé pour ma lettre de motivation,
sachez que celle que j'ai faite avec vous,
a été la première d'une petite lignée.
Une de celles-ci a porté ses fruits.

Dans un peu plus d'un mois,
une nouvelle aventure professionnelle
commencera.

Je me pose encore cette question

Qui détient les critères pour affirmer qu'une vie est réussie ou pas ?
Alors que je l'ai entendu
il y a au moins un mois !

Le mal aux dents c'est comme la politique

Il faut choisir entre la droite et la gauche.
Les deux en même temps, c'est très ennuyeux,
j'en sais quelque chose !

Plus difficile à...

écrire qu'un billet ici,
c'est une lettre de motivation.
Je sais comment cela se construit.
Mais je ne sais pas comment la commencer.

Je bloque, alors je repousse.
Je me trouve mille excuses
avec une facilité déconcertante,
pour remettre cet exercice
à plus tard.

Je ne recule pas devant la difficulté,
je me contente de la repousse
comme si elle allait être obsolète.

Le Père Lachaise et moi

J'ai accepté de tester
un jeu de piste pour une amie.
Elle m'avait envoyé les fichiers
avec les étapes à découvrir.
Une fois imprimée, j'ai bien jeté un œil,
j'ai bien vu le mot cimetière.
Mais rien ne m'a fait réagir.

Je monte un escalier,
je me retrouve entourée de tombes.
J'en vois partout.
Je lis mes documents pour savoir
vers où je dois me diriger.
Je prends à gauche,
des caveaux, la plupart sont vieux,
oubliés, mal entretenus.
Je fais un tour complet sur moi-même,
des caveaux à perte de vue.
Tous plus ou moins hauts,
plus ou moins grands.
Je me sens oppressée,
une boule commence à obstruer ma gorge.
Je dois sortir de là.

Je me concentre sur l'allée où je suis,
les arbres, les pavés.
Une pierre tombale est écrite en chinois,
plus loin sur la droite une en japonnais.
Ces gens qui sont venus mourir si loin.
Qu'est-ce que cela peut bien faire
l'endroit où nous mourons ?
La tristesse me submerge,
aucune sortie n'est visible.

Des caveaux qui ressemblent
à véritables petites chapelles,
des gens qui photographient,
l'extérieur, l'intérieur.
Je trouve cela morbide, déplacé,
comme si l'intimité pouvait être volée même
dans ce dernier lieu.
Ils ne photographient pas un ensemble mais des détails.

Je m'imagine bien le corps enterré
dans une tombe horizontale,
mais quand le caveau est vertical ?
Je n'aime pas ces pensées lugubres
qui prennent possession de moi.

Un caveau neuf, fleuri, visité
sur lequel est écrit Colette me rassure.
J'en identifie la raison bien après être sortie.
Le cimetière que je connais le plus,
celui qui me bouscule le plus est celui de mon village.
Il a une taille "humaine",
toutes les personnes de ma famille que j'aimais y sont enterrées.
La majorité des tombes me sont connues.
Je suis ravagée d'émotions contradictoires,
les rares fois où je m'y rends.
Mais le fait d'avoir connus ces personnes
me permet d'accepter d'être là.
Je ne suis pas en visite touriste.

Une chose est sûre,
une fois morte,
je veux que mes cendres soient
dispersées à l'air libre.
Je refuse qu'un monument
impose à quelqu'un, un souvenir.
Je vais très rarement au cimetière
car le souvenir de ma mère
est présent en moi.

Un moment d'angoisse

La gare de Bordeaux est fermée
depuis trois jours, pour de gros travaux.
Libourne, où je prends mon TGV,
devient le départ de tous les TGV allant vers le nord.

C'est un des plus grand défi pour la SNCF d'Aquitaine.
Des bus de substitution ont été mis place.
Le temps de transport nécessaire a été rajouté.
N'empêche que cela me stresse un peu,
avec Épi, je me vois mal rester en rade.

La chemise de nuit jaune boutonnée dans le dos

"Ce soir, vous devez aller vous douchez à la bétadine.
Demain matin au réveil aussi."
A quelle heure le réveil demain?
"6H!!!!!!!!!!!!"

Vers 21h, je pars pour ma première douche à la bétadine.
Dans le couloir, je rencontre une camarade d'infortune.
Nous nous rendons aux douches de bon pied!

Quelle ne fut pas notre surprise
quand nous découvrîmes l'état des dites douches.
Nous attrapons une infirmière,
nous lui montrons pourquoi nous refusons
de nous laver là.

Le chemin vers de nouvelles douches
nous a été expliqué, nous nous y dirigeons.

Quand je pense que pour certaines spécialités,
cet hôpital est classé premier,
je me dis que les blocs eux au moins sont nickel!!

Un petit grain de sable

Un petit grain de sable, 2cm²,
petit vu ma superficie,
m'empêche de bien fonctionner.

Faut l'enlever!
Faut que je fasse mon sac.
Faut que je laisse Épi seule.

faut pas que j'ai peur!!
Pourtant....

Les effets pervers d'Urgences et de Grey's Anatomy

Je dois subir une opération bénigne.
Hier, je voyais le chirurgien pour
qu'il m'explique tout et que l'on convienne d'une date.

Je ne vous explique pas combien de fois,
cette nuit, je suis entrée au bloc.
Combien de fois, un jeune toubib (style mini-Grey)
m'a planté une aiguille pour me faire une prise de sang.

Ma nuit fut surchargée et agitée!!

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