Les ptites banalités de Cunégonde

Hier matin, j’ai appris
qu’un couple avait vendu
son bébé 8000€.
Cela est la preuve que
certains donnent une valeur à nos vies.

Je me demande ce que
ce nourrisson deviendra,
tout comme celui qui avait été vendu
sur ebay, dans un pays européen.

Quelle valeur sommes-nous capables
de donner à nos vies ?

Les valeurs avec lesquelles j’ai été élevée
n’ont plus lieu aujourd’hui.
Je me sens dépassée par certaines choses :
le vol pour manger ; pour arrondir les fins de mois difficiles
quand on ne gagne que le SMIC.
Impuissante par rapport à ce dont je suis confrontée
dans mon travail, dans son environnement,
la violence, la drogue, la prostitution,
la crasse tant physiques que psychiques, la pauvreté, la méchanceté.
Il m’arrive d’avoir du mal à me positionner face à certaines situations.

Une haie de cheveux lui couvre
ses yeux. Pourtant il remplit une grille
de mots fléchés.

Je monte dans le métro,
je cherche une place assise.
En me retournant, je vois que
son regard méchant met adressé.
Intelligemment je lui lance un bin quoi ?”
Elle me répond : quoi ?
Je lui explique que je croyais que
son regard voulait dire qu’elle voulait me parler.
Non, s’écrit-elle !
Que voulait donc dire ce regard ?

Hier soir, j’entends un père se fâcher après sa fille.
La petite se met à pleurer et à crier.
Tout d’un coup, elle hurler : « sale pédé ! »

Si vous cliquez sur la photo, elle s’agrandit.

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