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juste un seul

Tu m’étonnes qu’il renonce à
ce dispositif s’il peut avoir plus.
Avec un seul million,
j’arrête de travailler tout de suite.
Je me demande toujours,
ce qui les motive pour vouloir
toujours plus.
Il y a bien un moment où
il faut s’arrêter,
se poser.

La valeur des choses

Je suis allée manger une pizza,
j’ai pris un coca zéro avec.
J’ai payé 16€50 
J’étais surprise car la pizza valait 12€.
J’ai regardé le ticket : 4€50 le coca.
Je n’en revenais pas.
Une boisson peut coûter plus
d’un tiers que mon repas.
Elle ne me nourrit pas, pourtant !
Je paie une canette de coca
comme celle qui m’est servi 0€46.
La pizzeria doit payer son loyer,
ses charges, les salaires…
La boisson ne représente pas
un travail particulier, c’est du stock, du service.
Pour la pizza, il n’en est pas de même.
Il faut les matières premières,
les travailler, les cuisiner
les servir.

Bref, je trouve que réaliser sa marge
sur un produit sans valorisation
n’est pas moral.
J’accepterai de payer
quelques euros de plus la pizza,
pour que la marge puisse être réalisée
sur des produits qui valorisent le travail.
Mais qui me suivra, dans une société,
où le travail n’est plus
une valeur respectable ?

Urbain

Il m’arrive de penser que
certains trucs sont plus urbains
que d’autres comme courir par exemple.
Ici je vois des gens courirent
tous les jours, à n’importe quelle heure.
Je n’ai jamais vu de un tel comportement
dans ma campagne lointaine.

Règles

Elles sont arrivées un jour sans crier gare.
J’avais 9 ans.
Je ne comprenais pas pourquoi
j’avais une tache de sang dans ma culotte,
ni pourquoi Nanou (ma sœur qui a un an de plus que moi)
n’avait pas eu ça.
Une injustice.
S’en est suivi les seins, les soutiens-gorges, les migraines
que des trucs de filles qui
ne me plaisent toujours pas.
J’ai toujours les seins, les soutiens-gorges,
de temps en temps les migraines.
Je n’ai plus mes règles depuis 4 mois.
Elles partent comme elles arrivent.
C’est aussi perturbant.
J’ai à la place des sueurs nocturnes,
avec tout le questionnement qui va avec.
Il ne me manquait plus que ça.
Vu ce que j’ai lu,
On ne se débarrasse pas
des sueurs nocturnes facilement.

À la Marche des fiertés (pas cette année)
sur une pancarte était écrit
« je fais ce que je veux de mon corps. »
J’ai plutôt la sensation que
mon corps se joue de moi,
que je dois m’adapter pour
vivre au mieux les événements
qui caractérisent ce cap.

Orage

La foudre est la plus dangereuse.
La preuve, un coup de foudre laisse
toujours des traces.

Les orage arrivent,
après.

Noblesse

De cœur, la plus importante.

Journal

Plus jeune, avant que je découvre
les blogs, je tenais un journal.
Plusieurs, j’écrivais sur des carnets
à petits carreaux.

Je ne racontais que
ce qui n’allait pas.

Plus besoin de se poser la question

Certaine le porte sur leur tee-shirt.
Je lisais un billet publié
par Barbieturix,
dont le sujet est active, passive
chez les lesbiennes.
Ce matin, je prends le métro.
Je passe le tourniquet,
la première personne que je vois
est une femme dans la soixante
avec écrit sur son tee-shirt
active.

Gourou

Pas de gourou, des maîtres
en photos, ceux qui m’ont donné envie
ceux qui m’ont appris,
ceux que j’aime.

Enfer

Pour y croire,
il faut aussi croire au paradis.

Bistrot

Quand j’allais au lycée,
de bonnes sœurs, comme on disait,
à l’époque,
dans une petite sous préfecture de Gironde,
nous avions pris l’habitude
d’aller au bistrot.
Nous y refaisions le monde.
Les adultes, pour la plupart,
étaient des cons qui n’avaient rien compris.

Je ne vais quasiment plus au bistrot.
Je suis une adulte.

Yeux

Ils m’ont tellement emmerdé que
je refuse qu’on me les prenne, après ma mort,
pour une greffe.

Parfum

Certains parfums me ramènent
en enfance.
D’autres me laissent sur place.

Niaise

Cela m’arrive
quand mon manque d’expérience se fait sentir.

Interrogations autour de la mort et la peur de celle-ci

Ma sœur s’est fait opérer d’un cancer.
J’ai réalisé qu’elle pouvait mourir.
Qu’est-ce qui peut me faire peur à ce point ?
Je sais que tout vivant est voué à mourir.

La mort d’un proche me renvoie
à la douleur du deuil.
Est-ce que c’est la peur
de ressentir à nouveau
une telle douleur
qui m’effraie ?
La peur de perdre ma sœur?

Je suis à un âge où
la mort risque d’être présente
de plus en plus.

Quand ma mère est morte,
j’ai compris que la mort faisait
partie de la vie.
Pourquoi ne pas l’accepter, alors ?
À chaque mort qui me touche,
une infime partie de moi meurt.
Est-ce que c’est qui cela qui me fait peur ? …

Hésitation

J’en ai beaucoup.
Je n’ai pourtant pas hésité,
pour écrire cela.

Ça m'emmerde

Ça m’emmerde que
les pédés et les gouines,
du moins beaucoup d’entre eux,
militent pour le mariage,
la famille et tout le barda
qui fait que l’on ressemblerait à des hétéros.

Combien d’entre nous n’ont jamais eu
de problème dans leur famille à cause
de notre homosexualité ?

Sommes-nous capable de reproduire que
ce que nous connaissons comme système ?

Quenouille

Me fait dire que
je suis bredouille,
pas d’idée.

Mépris

Je ne suis pas fière d’avoir
ressentie ce sentiment.

Impardonnable

Je ne sais pas si je le suis.

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