Les ptites banalités de Cunégonde

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Jardins passagers au parc de la Villette

Je lisais qu’il fallait entretenir
le lien d’une relation pour
qu’elle puisse vivre.
La métaphore est celle du jardinage.

C’est sans compter le travail de la vie.
C’est sans compter l’éloignement.
C’est sans compter la différence des centres d’intérêt…

Pourtant, il arrive que le terreau soit tellement riche
que la relation va de soi.
Pourtant, il arrive qu’une excuse soit nécessaire
pour une rencontre.
Pourtant, il arrive que le lien se détende et se retende
sans que l’on sache pourquoi.

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C’est un œuf d’une ferme avicole
que je connais depuis enfant.
Ils sont tous les ans au pari fermier rue saint-Charles,
et à celui des Batignolles.
Ils élèvent leurs poulets comme ma mère
élevait les siens.

En face de moi une grand-mère
et son petit fils.
Il fait chaud, je porte
un tee-shirt à manches longues et un pull en coton.
La grand-mère a un chapeau,
une écharpe et un blouson chaud.
Le petit fils a une casquette en laine,
une écharpe et un blouson chaud.

J’avais besoin de petits crochets.
Je suis allée dans un magasin
de bricolage près de chez moi.
J’aborde une vendeuse souriante.
Je lui montre ce que je cherchais.
Elle me dit qu’ils n’en ont plus,
mais qu’à Leroy Merlin, il y a en a.
Je lui raconte ma déconvenue dans le magasin de Beaubourg.
C’est là qu’elle travaillait avant.
Elle m’a même expliqué dans quel rayon je devais me rendre.
Elle m’a donné envie d’y revenir.
J’ai bien trouvé les crochets recherchés,
même une plante surnommée Berthe.
Je n’ai eu à parler qu’à la caissière.
J’ai apprécié ma rencontre
avec cette ancienne vendeuse de Leroy Merlin.

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