Un inconnu s'installe en face de moi

Il a fallu qu’il s’assoit
en face de moi.
Il pose son cartable parterre.
J’ai horreur de ça. Pire encore, il l’ouvre
son cartable. Il en sort
le bouquin d’un mec dont
je n’ai pes envie de faire de pub,
mais dont le nom commence par z.
Et je vous saurais gré de ne pas le citer.

Un voyage en métro peut cacher plusieurs grands moments d’aventure

La visite du président chinois empêche
les métros de s’arrêter à certaines stations.
Nous ne l’apprenons qu’une fois monté dans une rame.
Ensuite, nous sommes stoppés dans le tunnel
car le conducteur du train devant nous
est en train de se faire agresser.
À une station une femme veut aller
sur les voies pour récupérer son portable.
Je change de moyen de transport.
Je prends le tram.
Un dingue au regard vide lance des propos racistes.
Il tire le signal d’alarme dès que quelqu’un lui parle.
La sécurité vient, puis la police.
Mon périple se termine, bien.

Appart #1

Si vous cliquez sur les photos, elles s’agrandissent.

La dureté de la vie

Vers 16h30 des coups à ma porte
me réveillent les pompiers cherchent
un de mes voisins de palier.
Je leur indique sa porte.
Je le voyais que très rarement.
Je comprends que son père est présent.
Je sais, à ce moment là, qu’il s’agit d’une tentative de suicide.
En descendant, pour aller faire des courses,
je vois les policiers mettre des gants en latex blanc.
J’ai compris qu’il était mort.
Son père est en bas, dans le hall,
avec la seule femme pompier présente.
Elle lui parle des médicaments trouvés.
Elle me voit, elle se tait.

Je rente dans l’immeuble.
Le père est toujours dans le hall,
cette fois avec un policier.
Je remonte les escaliers, sa porte est ouverte.
Mon regard est attiré, je tourne la tête,
Je le vois, il a la tête tournée.
Le policier, devant la porte, la ferme, je le remercie.
Cette image ne me quitte pas.
J’éprouve une immense tristesse.
Vers 20h30 le camion de la morgue est arrivé.
J’ai entendu dans grands bruits de plastique froissé,
un bruit de fermeture Éclair .
Une demi-heure après, il quitte l’immeuble
dans un sac en plastique blanc sanglé à civière.

Le choix de la fin de vie

Les suicides en couple de ces 2 couples dont la presse a parlé m’ont profondément touchée. Je suis pour que nous ayons le choix de notre fin de vie. Il y a quelques années, le suicide me choquait, me perturbait. Maintenant, la vie aidant, je me suis assouplie. Notre dignité doit exister même dans la mort. Nous devons avoir la possibilité de nous tuer si la vie ne répond plus à « notre besoin de vie ». Si la qualité de notre vie n’est plus là. À quoi bon ?

Je ne pense qu’aux personnes qui choisissent le suicide comme fin de vie à cause de la maladie, d’une souffrance insupportable. Je pense que si l’euthanasie était légale, certains auraient eu une mort plus sereine.

J’ai conscience que mes mots peuvent choquer, mais c’est de la souffrance que j’ai ressentie lorsque j’ai appris que l’un de ces deux couples s’est tué avec un sac en plastique sur la tête.

Aujord'hui, je ne sais pas encore mais hier si

Beaucoup de gens ont clabaudé.
Certains avaient une cause pour hurler,
pas tous. Et je me demande si aller au Brésil
est une si bonne chose.
Suivre cette coupe du monde serait quand même nier
certains combats au Brésil.
Tout comme suivre les J.O en Russie
serait, pour moi, une sorte d’acceptation
de ce régime.

Du pain et des jeux.



Ma participation aux Obsolètes à prise rapide

Tôt le matin

Mes bestioles m’amatinent.

Ma participation aux Obsolètes à prise rapide

Bobo

bobo.jpg

Choc féminin

Il m'est arrivé d'entendre,
« tu n'es pas une femme,
tu n'es pas mère. »

Flash■2

Des phares au loin,
le bus n'avance pas.
On passe à côté de l'accident.
Les pompiers et le SMUR interviennent.
Le visage de cette femme africaine hagard.,
le bus me transporte ailleurs
chez moi.

Tous les jours, on meurt, un peu.

Quand on perd quelqu'un
que l'on a aimé (d'amour ou d'amitié),
on perd un bout de nous même.

Odeur

Il n'y a pas de chat,
mais une odeur de
pipi de chat.



note écrite dans le bus hier soir

Cancer du sein

Je viens de voir la pub qui
est censée inviter
les femmes d'au moins 50 ans
à aller faire une mammographie
tous les deux ans.

Cette pub m'a énervée.
Les créatifs de ça pensent que
pour s'adresser aux femmes
la couleur rose s'impose.

De plus, pour crédibiliser leur discours,
c'est évidemment un mec qui nous parle.
Que cette pub est sexiste !

Légère, fluide et sexy

J'ouvre mon agrégateur,
pour lire les blogs que je suis,
une petite fenêtre m'annonce
qu'il existe une nouvelle navigation.

Celle-ci est plus fluide,
plus légère et plus sexy.
J'ai lu deux fois pour être sûre
d'avoir bien vu les termes employés.

À quand une navigation plus bandante ?

Pas bon, pas bien.

Pas la peine de s'acheter
un sandwich de luxe,
vu le prix, on peut appeler ça comme ça;

si c'est pour être malade. Mon deuxième cerveau a envoyé
au premier des signaux d'alerte.

Je me suis mise à transpirer
à avoir chaud, froid,
et à être à la limite de tomber dans les pommes.

J'avais déjà expérimenté
le fait d'être malade dans le train.
Je n'avais pas envie renouveler l'expérience.

Je me demande si j'ai encore quelque chose à craindre

Dans le cadre de mon travail,
je rencontre des gens étranges.
Certains se contentent d'avoir
une profession peu courante
comme marabout.

C'est grâce à cela que
par mégarde, un jour,
j'ai bu de l'eau bénite par celui
que j'avais rencontré.

Pendant mes années de collège,
nous étions allés à Lourdes.
C'était durant des jours chauds,
je vous révèle ce détail, car
il sert à expliquer comment j'ai pu boire
de l'eau bénite.

Aujourd'hui, j'ai été menacée,
je dois tomber malade.
Moi et mes enfants.
Quand j'ai expliqué à cette délicate personne
que je n'en avais, cela a arrêté ses menaces.

Sur le chemin pour rentrer chez moi,
des bribes de nos échanges verbaux ressurgissaient.
Je me suis aussi souvenue
de mes boissons insolites.

J'en ai ri, et je me suis dit
qu'il ne pouvait rien m'arriver.

Tout est dans la tête

J'avais une prise de sang à faire.
Avant de commencer,
je devais rester assise un quart d'heure.

Je regardais autour de moi,
évidemment je n'avais rien pris pour
combler ce laps de temps,
disons que j'avais tout oublié.

De voir certaines personnes autour moi,
angoisser n'est pas pour me rassurer.
Pourtant, j'étais fière de moi.

Je n'avais pas encore peur,
comme j'ai une phobie du sang,
je m'étais renseignée, je n'avais pas besoin d'être à jeun.

Ce détail tend à me calmer d'habitude.
Mais là dans de telles conditions,
mon petit déjeuner était oublié.

Seule mon observation des gens
aurait dû être un rempart à mon stress.
Mais l'angoisse est contagieuse.

En dents de scie

Une insomnie me tient éveillée
jusqu'au matin.

La ligne 14 fonctionne mal.
Il faut que je change mon trajet.

J'arrive à ma formation
avec 15 minutes de retard.

Un charmant sourire féminin y est
présent aujourd'hui et demain.

Dans le RER, une femme chauve attire
mon regard fatigué.

Sercice après-vente

À part celui des émissions sur canal,
je vais finir par les avoir en horreur.

J'envoie mon smartphone
en réparation.
Il revient avec un impact sur l'écran,
et une rayure sur le dos.
À croire qu'ils travaillent
avec un marteau piqueur.

J'appelle le SAV qui
m'informe que je devais contacter
la société qui a effectué les réparations.
Chose faite, je devais
encore une fois me séparer
de mon smartphone.

Quelques jours plus tard,
une personne de cette entreprise
me téléphone parce que pour eux,
l'impact sur l'écran ne se voyait pas.
Je leur explique exactement où
il se trouve, la personne m'indique
qu'effectivement il (l'impact) était bien là,
et qu'ils allaient s'en charger.

Ravie, j'étais convaincue
de pouvoir rapidement récupérer mon jouet.
C'était sans compter sur
une certaine malhonnêteté.
Avant hier, je reçois un devis.
Je dois payer 149 € 50,
pour changer ce que je n'ai pas rayé.
Après des échanges téléphoniques
non cordiaux et très tendus avec
le responsable de l'atelier de cette entreprise.
Ils devraient me changer
tout ce qu'ils ont abimé.
Je n'y croirais que quand je l'aurai entre les mains.

La tentation d'Ève

La danse, je connais pas.
Pietragalla est un personnage
qui plusieurs fois m'a intéressée.

Les dix premières minutes m'ont
paru longues, je ne comprenais pas.
Puis, l'histoire a commencé à me parler.

J'ai aimé ce que j'ai vu.
J'ai aimé les émotions
que je ressentais grâce à ce spectacle.

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