Ostentatoire

Est-il ostentatoire de dire que
je suis profondément touchée
par la castatrophe de Petit Palais ?

Noyée dans mes émotions,
je ressens encore plus
mon apparentance à mon village.

Il me faut rentrer

Rentrer dans mon village,
pour y accompagner une dernière fois,
mon frère.
Nous n’étions plus proches.
La mort de ma mère avait dissout
la fratrie.
La vie a fait le reste.
Ce qui nous restait de l’enfance aussi.

J’avais 9 ans de différence
avec lui.
Trop peu de souvenirs d’enfance où
il était présent, puisqu’il était peu à la maison.
Il m’a appris à siffler.
Il a fabriqué des lunettes
comme les miennes
à ma poupée du moment.

Il est mon frère.

Mort

J’y suis confrontée.
J’ai appris, jeune
qu’elle faisait partie
du cycle de la vie.
Mai cela est toujours aussi
douloureux.

Règles

Elles sont arrivées un jour sans crier gare.
J’avais 9 ans.
Je ne comprenais pas pourquoi
j’avais une tache de sang dans ma culotte,
ni pourquoi Nanou (ma sœur qui a un an de plus que moi)
n’avait pas eu ça.
Une injustice.
S’en est suivi les seins, les soutiens-gorges, les migraines
que des trucs de filles qui
ne me plaisent toujours pas.
J’ai toujours les seins, les soutiens-gorges,
de temps en temps les migraines.
Je n’ai plus mes règles depuis 4 mois.
Elles partent comme elles arrivent.
C’est aussi perturbant.
J’ai à la place des sueurs nocturnes,
avec tout le questionnement qui va avec.
Il ne me manquait plus que ça.
Vu ce que j’ai lu,
On ne se débarrasse pas
des sueurs nocturnes facilement.

À la Marche des fiertés (pas cette année)
sur une pancarte était écrit
« je fais ce que je veux de mon corps. »
J’ai plutôt la sensation que
mon corps se joue de moi,
que je dois m’adapter pour
vivre au mieux les événements
qui caractérisent ce cap.

Maux mal

Est-ce qu’à partir d’un certain âge
on a mal partout ?
Parce que là, j’en ai marre,
les dents, le pied gauche,
et depuis hier les reins.

Piscine⊙28

Non, on ne se noie pas facilement.
Je me suis rendue,
pour la première fois,
à la piscine Édouard Pailleron.
Quand j’ai vu le panneau :
bassin sportif. Je me suis dit que :
j’allais commencer par là.

Des petits escaliers, avec des rampes
en fer forgé mènent au bassin sportif.
Des jeunes filles sont assises, et
discutent sur les marches.
J’emprunte ces marches,
Je me mets à l’eau.
Je n’ai pas pied.
Je dois remonter,
sortir la tête de l’eau.
Respirer.
Réaliser que je suis dans le grand bain.

J’ai quitté le bassin sportif.
Je suis restée dans le bassin ludique.

Interrogations autour de la mort et la peur de celle-ci

Ma sœur s’est fait opérer d’un cancer.
J’ai réalisé qu’elle pouvait mourir.
Qu’est-ce qui peut me faire peur à ce point ?
Je sais que tout vivant est voué à mourir.

La mort d’un proche me renvoie
à la douleur du deuil.
Est-ce que c’est la peur
de ressentir à nouveau
une telle douleur
qui m’effraie ?
La peur de perdre ma sœur?

Je suis à un âge où
la mort risque d’être présente
de plus en plus.

Quand ma mère est morte,
j’ai compris que la mort faisait
partie de la vie.
Pourquoi ne pas l’accepter, alors ?
À chaque mort qui me touche,
une infime partie de moi meurt.
Est-ce que c’est qui cela qui me fait peur ? …

Katmandou

Reconstruire pour rêver
à nouveau.

Ratonnade

L’homme étant ce qu’il est,
je crains que cela perdure
jusqu’à la fin des temps.

40000€

Qu’on lui paie une voiture
avec chauffeur.
Elle en a déjà une !

Mais qu’est-ce qu’ils déconnent
ces patrons ?
Un qui refait son bureau
au prix d’une maison ( en province),
l’autre qui a des frais de taxis plus important
que ce que je déclare pour 2014.

Piscine⊙25

Dans les 2 piscines où
je me rends le soir,
les casiers sont à codes.
Je mets toujours le même,
mais une fois je ne me souvenais que
des 2 derniers chiffres qui
constituent le numéro du casier.
C’était le 7 et le 4, dans cet ordre-là.
J’ai tenté d’ouvrir quelques casiers dont
le numéro finissait par 74.
Un clic m’a averti quand j’ai trouvé
le bon, soulagée, je fus.

Dans la piscine où je prends des cours.
Il faut une pièce d’un euro ou
des jetons comme pour les caddies
de supermarché. J’ai, soit des jetons
avec le logo de ma boite,
soit un avec le logo du syncidat où
je suis encartée.

Hémoglobine

Me fiche la trouille

Démoniaque

Mais pourquoi mes 2 dernières manageuses
sont-elles démoniaques ?
Comment trouver une stratégie pour
ne pas me faire dévorer ?
J’essaie de ne pas m’emporter
de rester lisse.
Me connaissant, je ne suis pas sûre
que cela dure.

Hebdo

Charlie

O+

Je me suis retrouvée nez à nez
avec un soldat du dispositif vigipirate.
J’avais les yeux rivés sur o+ inscrit sur sa veste.
Il est vrai qu’ils peuvent être blessés
n’importe quand, n’importe où,
même sous nos yeux.

Une phrase d'elle m'a soutenue

Quand j’ai commencé à travailler
de nuit à Bordeaux, je n’y arrivais pas
tous les jours. Je n’arrivais pas à dormir.
Je me répétais ce que Florence Arthaud
avait dit lors d’une interview :
les gens courageux c’est ceux qui
se lèvent tous les jours pour aller travailler.
J’enfourchais ma mobylette et j’y allais.

Larme

Elle en a versé cette petite fille
quand elle n’a plus trouvé
son goûter.
Sa mère m’a raconté
à l’école, il y a un voleur,
de goûter !

Ignominie

On l’a touché du doigt
le 7 janvier 2015.
On l’a revu le 14 février à Copenhague.

Pour ma génération Y

Que je manage Cabu
c’est Récré A2.

Charlie

Philippe Val : “il va falloir que Charlie
sorte mercredi”
Il va falloir prendre Charlie, mercredi.

- page 4 de 6 -