Les ptites banalités de Cunégonde

ont bien débuté hier soir,
avec la superbe cérémonie.
Je me suis dit ce matin
que j’irai bien jusqu’à
Austerlitz pourvoir le reste des décors.
J’ai attendu qu’il arrête de pleuvoir
pour sortir.
C’était sans compter sur la météo facétieuse
de ce mois de juillet.
Les organisateurs ont prévu
des endroits incongrus
pour traverser les rues barrées.
Ces endroits ne sont pas indiqués.
Les 2 fois où j’en ai eu besoin,
j’ai demandé aux gendarmes.
La 1ère fois, je suis passée
par une station de la ligne 12.
Après avoir contourné les Invalides,
puisqu’il y a un stade.
La seconde fois, vers le pont Sully,
tout était barré pour le parcours
du contre la montre de cyclisme.
Je suis passée par un parking privé.
À chaque fois,
ces solutions m’ont évité de grands détours.
J’ai pourtant mis 1h30
de plus que d’habitude
pour faire de chez moi à Austerlitz.
J’ai fait 14km400.

Je suis dans un métro bondé.
2 enfants, à côté de moi,
ils parlent de ce qu’ils vont faire
dans la journée.
Le plus petit dit au plus grand :
“j’espère qu’il y aura la mer”.
Le plus grand répond :”t’es à Paris”.
Le petit ajoute : “y a bien de l’eau à Paris”.

Sur le capot et sur le coffre,
une croix était peinte.

Dans un franprix,
j’entends une jeune de 12/14 ans,
qui était au téléphone
avec sa copine :
“la vie est trop chère,
avec 85 centimes,
j’peux même pas m’acheter
une boisson”.

J’ai toujours cru que
le grutier montait l’échelle pour
se retrouvait tout en haut
de sa grue.
Hier, j’ai vu la cabine descendre,
une révélation.