Seule
La crise d’Épi m’a renvoyé avec violence
ma solitude en pleine face.
Seule, je serai un jour,
à devoir prendre une décision qui
maintenant me fait peur.
Seule, je suis aujourd’hui
avec cette réflexion-là.
Cette situation me rappelle que
la mort fait partie de la vie,
de façon encore plus intense que le COVID.
La solitude s’est installée dans ma vie il y a tout juste six ans au décès de mon mari. Je suis certes très entourée par mes filles et mes petits enfants que je vois souvent même s’ils n’habitent pas dans mon département. Pendant un temps je me suis nourrie de présences virtuelles grâce à Dotclear et à mon blog et puis le lien s’est distendu doucement, naturellement. Le virtuel ce n’est pas la vraie vie!
Dans la suite naturelle d’une vie professionnelle, municipale et sociale qui fut hyperactive, j’ai repris des activités dans lesquelles je me suis immergée totalement…mais dans une commune où nous n’habitions pas depuis longtemps et où je n’avais plus de réseau, de ce fait ma vie sociale s’arrête aux portes des structures où j’interviens!
C’est le confinement qui m’a envoyé la réalité de la solitude à la figure:
découvrir qu’on est classé dans les séniors donc “vulnérables”, l’absence des proches, l’activité réduite au “télétravail” , “télébénévolat” plutôt, et un vide sidéral dans une maison immense où les seuls interlocuteurs sont le chien et le chat. Et, pour la première fois j’ai eu peur de l’avenir!