Laïcité

Si nous vivons dans un état laïc
pourquoi, en écoutant France Inter,
j’ai entendu qu’ils présisaient plusieurs fois
que l’on était vendredi saint ?

Commentaires

1. Le vendredi 29 mars 2013, 10:59 par mirovinben

Et alors ?

Vivre dans un état laïc n’interdit pas de parler de Dieu et des religions. Un état laïc interdit l’interdiction de croire. Il interdit l’obligation de croire.

Les “laïcards” sont vraiment des sectaires qui veulent imposer leur pratique et leur (absence de) croyance. En ferais-tu partie ?

Et l’on est bien Vendredi Saint. C’est juste une info comme de dire quand on entre dans la période du Ramadan ou, le 21 juin que c’est la fête de la Musique.

2. Le vendredi 29 mars 2013, 11:28 par Cunégonde
Il est possible que j’en fasse partie. Il y a 12 ans, les journalistes ne nous parlaient pas du vendredi saint comme ça aux info. J’ai vraiment l’impression d’une régression religieuse. Comme s’il était de très bon ton de croire et d’être patriquant.
3. Le vendredi 29 mars 2013, 17:02 par Cristophe

Et pourquoi sur de nombreux calendriers, les saints sont indiqués ?

4. Le vendredi 29 mars 2013, 17:41 par mirovinben

Cunégonde, je ne suis pas (plus) pratiquant et peu (plus) croyant. Depuis une bonne trentaine d’années. Par contre je vis dans un milieu plutôt catho mais n’en tire ni honte, ni gloire. Juste une certaine connaissance du milieu, de ses rites et de ses textes.

Je pense que, sans y avoir fait plus attention que ça du fait de mon imprégnation, chaque année ressemble à la précédente concernant les infos du type de celle dont tu parles.

Par contre je suis persuadé que la sensibilité est bien plus grande du côté des pro “mariage pour tous” et en première ligne des homosexuels depuis que certains croyants manifestent contre avec des arguments qui agacent et qui manquent de générosité.

Cristophe, sans doute parce que ça fait partie des traditions et que beaucoup d’entre nous ont un prénom qui se trouve dans cette liste. Et qu’un calendrier sans saints ne trouverait pas beaucoup de clients… ni d’intérêt. Me trompe-je ?

Je crains qu’il faille encore longtemps entendre parler aux infos de Noël et de Pâques…

5. Le vendredi 29 mars 2013, 18:23 par Cunégonde
J’ai passé 8 ans dans un collège et un lycée catho. J’y ai appris la laïcité, comme il n’y avait pas que des cathos pratiquants aussi dans ce collège , que dans ce lycée, il nous était interdit de porter un signe religieux. La seule chose qui nous différenciait les uns des autres était les cours de cathéchisme. Ceux-ci étaient obligatoire pour tous les catholiques pratiquant ou non. De la sixième à la troisième, nous avions même à dire le notre père quand une sœur nous faisait cours. Les non catholiques devaient juste baisser la tête. Je me contentais de marmoner un truc ressemblant. Je connais le dogme catholique. Je n’y ai jamais cru. J’ai apprécié certains passages de la bible. Ma moral ne vient pas de la religion. Ce n’est pas les agitateurs du mariage pour tous qui font que je suis choquée d’entendre par 3 fois sur france inter que l’on rappelle que l’on est vendredi saint. C’est le rappel que nous vivons dans une aire de religiosité à tout va qui ne pacifie pas le monde. Au 21ième siècle avec le savoir que nous avons, je trouve que nous régressons.
6. Le samedi 30 mars 2013, 07:40 par mirovinben

Merci pour ces précisions, ça me permettra d’éviter de penser de travers avec des pré-supposés inexacts.

Si j’ai baigné et baigne encore dans un milieu catho, j’ai fait toute ma scolarité dans l’enseignement laïc. Mes deux fils aussi. Et je connais quelques anciennes élèves ayant fréquenté les sœurs lors de leur scolarité qui n’en ont pas gardé un très bon souvenir.

Je comprend donc mieux tes réactions. N’empêche, le mot “Laïcité” est pour moi un beau chiffon rouge. Même si je suis plus vieux bœuf que fringant taureau. :-)

7. Le samedi 30 mars 2013, 09:45 par Cunégonde
Autres précisions, je n’ai jamais dit que je n’avais pas de bons souvenirs de ces établissements. C’est dans ce collège et dans ce lycée que des religieux m’ont appris la laïcité et en même temps le respect des religions, la leur et les autres. C’est dans ces établissemnts que j’ai appris que je pouvais enfreindre le règles et que je devais en subir les conséquences. C’est dans ces établissements que j’ai donc appris ce qu’est un interdit. C’est dans ces établissements que j’ai fumé mon premier join, que j’ai eu mon premier émoi amoureux… Je ne peux pas dire que j’en garde pas de bons souvenirs. Et c’est dans ces établissements que j’ai appris que l’Église est ce que l’on en fait. Moi, je n’en fait rien, et les bondieuseries actuelles me choquent. J’estime qu’elles n’ont pas leurs places dans un état laïc. Je suis peinée pour les personnes que tu connais et qui n’ont pas de bons souvenirs de leurs établissemnts scolaires, mais moi ce n’est pas le cas. J’y ai rencontré des gens formidables. Je me souviens de sœur Marie-Émmanuelle qui en cours de philo, en première, c’était une option pour tous les élèves dans ce lycée, qui nous lançait “mais dieu c’est quoi ?”  L’abbé David que nous appelions mon père et qui nous expliquait qu’un religieu était comme tous les hommes avec ses qualités et ses défauts. Que seule la foi en dieu différenciait un croyant d’un laïc. Je connais des établissements catholiques beaucoup plus sévères que celui où j’étais. Je ne dis pas non plus qu’il n’y avait pas de problèmes. Mais comme dans les autres établissements où sont regroupés des adolescents
8. Le samedi 30 mars 2013, 13:02 par mirovinben

Je me demande si le fait que tu sois d’une génération d’élèves après Vatican 2 alors que les témoignages que j’ai sont d’élèves de la génération d’avant n’est pas une amorce d’explication de cette différence d’appréciation. Les Ursulines d’avant le concile n’étaient pas toutes des tendres… Après ? Aucune idée.

Maintenant, faut-il chercher une explication à tout ?

J’ai eu des enseignants (du public) très cons voir destructeurs et d’autres qui ont eu un impact très positif sur moi. Notamment mon instit de CM2 qui a été extraordinaire.

9. Le samedi 30 mars 2013, 14:20 par El

Je ne suis pas croyante du tout, mais cela ne me dérange pas qu’on mentionne le Vendredi Saint, Kippour et le Ramadan. Autant je ne supporterais pas qu’une religion me dicte ma conduite, autant je constate que la perte de rites et symboles laisse une vacance dans la société que chacun comble plus ou moins bien. Culture, sport, loisirs et partage pourquoi pas, mais quand c’est télé et consommation…voir des familles déambuler le week-end dans les centres commerciaux me déprime autant que de les voir manifester pour l’inégalité…

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