8 mai 1945
Ce matin, pour accompagner ma sœur,
je suis allée à la commémoration de cet évènement.
Quand, j'étais enfant, obligation
nous était faite d'y aller et d'y chanter
la marseillaise.
Là, que nenni, Madame le maire lit un discours.
Les drapeaux se lèvent, se baissent...
Un pot est offert, je me suis même demandée
si le devoir de mémoire était juste respecté.
Mais que faire?
Ch’tite question : le devoir de mémoire n’est-il pas “simplement” de s’obliger à ne pas oublier ? Sans forcément le commémorer à une date précise.
Je suis de la génération dont les parents étaient jeunes adultes à cette période. Je n’ai pas besoin d’une journée pour me rappeler ce qu’avait été la Seconde Guerre Mondiale (ni la Première d’ailleurs, mes deux grand-pères l’ayant faite comme soldat sur le front).
Et j’ai fait en sorte que mes enfants soient largement et le mieux possible au parfum sans passer nécessairement par la case “école” ni la lecture obligatoire de la lettre de Guy Môquet.