Ma féminité
J'ai toujours été garçon manqué
enfant, je n'aimais pourtant pas
que l'on me prenne pour un garçon.
À mon âge, cela dérange celui ou celle qui s'est mépris.
Je n'ai pas de souvenir, petite fille,
portant une jupe ou une robe.
Mon plus ancien souvenir est,
en 1976, pour le mariage de ma sœur.
Aucune négociation n'avait été possible.
Adulte, j'ai porté des jupes et des robes (pas souvent).
J'ai aimé la sensation du tissu qui flotte
sur les jambes, mais je n'ai jamais été à l'aise.
On ne s'assoit pas de la même façon en jupe qu'en jean.
Je ne me suis jamais posée de question sur ma féminité.
Naïvement, je croyais qu'être de sexe féminin
suffisait à ce que je me sente femme, donc féminine.
Il n'en est rien.
Une de mes sœurs ne trouve rien de mieux à dire
« c'est très féminin ça ! » suivant ce que je porte.
Pour acheter mes habits, pour le fameux mariage de ma nièce,
une amie m'indiqua un magasin en spécifiant
« il y a de choses féminines ».
En quoi est-ce important¹ ?
Pourquoi pour certaines personnes
être féminine semble être plus important
qu'être bien dans peau, épanouie
que sais-je encore ?
1 J'ai manqué dire,
pourquoi me les casse-t-on
tant que ça avec une notion
dont je ne me soucie pas sans de telles réflexions ?
Vaste question à laquelle je n'ai aucun début de réponse.
Je suis très content de la qualité de ce commentaire. C'est cadeau. Pour vous. Là, aujourd'hui. Demain il sera peut-être trop tard.