Identité nationale 1.1
Par Cunégonde le jeudi 24 mars 2011, 09:17 - Mes grandes réflexions - Lien permanent
Je suis née en Gironde, d’un père gascon,
d’une mère gabaye. Mon nom est gascon,
ma culture est un doux mélange des deux,
elle est entièrement girondine.
Avant l’âge de trente ans, je n’ai quitté
ma terre natale qu’épisodiquement.
Un jour, cinq mois avant mon trentième anniversaire.
J’ai dû monter à la capitale, passer une frontière : la Loire !
Pour nous gens du sud-ouest, plusieurs cultures,
plusieurs identités sont regroupées sous ce terme générique,
le nord de la Loire est un autre monde.
À Paris, je suis une travailleuse immigrée,
Plus que ma collègue d’origine maghrébine née à Sarcelles.
Il m’a fallu deux ans pour m’habituer à cette ville,
à mon déracinement. Un jour, je me suis dit que
ma culture était là où j’étais.
Ma culture doit me permettre d’être, de m’adapter
et non de me couper de mon nouvel environnement.
Ma culture est une partie de mon identité.
Je pense qu’il n’existe pas une seule identité nationale,
mais des identités nationales, que la richesse de mon pays vient
de cette diversité.
Je me laisse le droit
de supprimer tous les commentaires
qui me déplairont.
Commentaires
l'identité nationale, c'est comme l'imposture, ça s'assume à toutes les sauces.
puisque l'autre brute, brute au sens larouien du terme, a lancé le débat, autant y aller franco! qu'est-ce tu as que les "boches de l'Est" n'ont pas, hum!?
même si on a l'identité qu'on veut, on n'échappe hélas pas à la pression des autres sur cette identité, quelle soit nationale, genrée, familiale ou autre. tout ça, c'est politique. amen!
je me donne des airs depuis que je suis au couvent ;-)
J'ai l'accent et l'envie d'avoir du temps pour avoir le temps.
tu me charries!?
Non, c'est une réalité.
Je n'avais pas intégré ce concept de "en dessous de la Loire", jusqu'à ce que je passe deux ans près de chez toi (pas tout le temps, mais souvent, de nombreux weekends et toutes les vacances) j'ai pensé m'y installer. Puis, j'ai réalisé que c'était impossible. Je suis remontée.
Mais ce n'était pas parce que c'était au sud de la Loire quand même ?
C'est bizarre mais c'est comme si le débat me passait au dessus. Pas que je m'en fiche, pas que je ne respecte pas mon pays. Mais je trouve que faire un débat sur l'identité nationale me semble déplacé car la France a perdu de sa sublime, ses valeurs... mais bon c'est mon point de vue. J'aime mon pays mais je crois que je le comprends de moins en moins.
Par contre, pour ce qui est du débat d'identité inter régions... alors là... j'ai longtemps été fière d'être bretonne parce qu'il y a une identité, justement, très forte là-bas et aussi parce que c'est beau. Et puis j'ai voyagé, vu d'autres régions, et du coup je me sens un peu comme errante, sans réelle origine. Je suis d'un peu partout. Peut-être qu'un jour je reviendrai en Bretagne, si la Bretagne avait le soleil du sud, alors là oui j'y retournerai je pense. Mais je crois que pour le moment elle appartient au passé. Bref, tout ça pour dire que l'identité, c'est propre à chacun, à son vécu... et on ne peut pas dire à quelqu'un qu'il est comme ci ou comme ça si lui même se sent autre.
Faire une identité nationale, c'est créer vouloir uniformiser.
J'aurais beaucoup de choses à dire concernant ce sujet mais pas trop envie de les écrire (paresse, colère, inquiétude).
Bourguignon naturellement, français forcément, européen évidemment, occidental éventuellement,humain douloureusement.
Trois réflexions en vrac :
- "La France est le seul pays au monde qui a autant de problèmes qu'ailleurs."
- "Quand tu ne sais pas où tu vas, n'oublies jamais d'où tu viens."
- "Les nations qui oublient leur passé sont condamnées à le revivre"
Ben un peu quand même. Je me sentais immigrée, mal intégrée, non adaptable...
faire une identité nationale c'est pareil que faire une identité régionale, ou une identité de club de foot, c'est juste pour mieux pratiquer l'exclusion.
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