Réflexions autour des jardins du souvenir
Par Cunégonde le mardi 7 mai 2013, 07:33 - Mes grandes réflexions - Lien permanent
Je n’en avais jamais vu.
Dans mon village, tout le monde,
jusqu’à présent, se fait enterrer
dans le caveau de famille.
À la suite d’héritages que j’ai subis,
je n’ai plus accès au caveau familial.
Cela ne me dérange pas outre mesure.
Par soucis écologiques, un jour
j’ai fait le choix de la crémation.
Sans trop me préoccuper de ce que
l’on pourrait faire de mes cendres.
Ma sœur refusa de les mettre
aux pieds de mes noisetiers.
La loi a l’air d’être de son côté.
En passant devant les pelouses faites
à l’usage des jardins du souvenir,
je me suis rendue compte que certains
mettaient les cendres de leur mort
sur les cendres déjà déposées à cet endroit-là.
Ainsi une ligne presque droite, mais surélevée était créée.
Je dois dire que cela ne me satisfait pas.
Je trouve cela impudique que
mes cendres puissent être mélangé à d’autres.
Commentaires
Question douloureuse…
Surtout si tu n’as pas/plus accès au caveau familial. Ajouter une urne aux cercueils déjà présents est souvent pratiqué.
Mais qui ira emmerder ta soeur? Moi, je trouve cela très romantique de mettre les cendres aux pieds des noisetiers.
Je me pose aussi ce genre de questions, mais comme je peux me faire ensevelir dans le caveau familial, j’hésite… Ce qui m’ennuie, c’est que ce caveau ne recevra jamais de visite et que personne ne viendra porter des fleurs ni rien du tout.
Est-ce que cerait mieux de se faire incinérer et de déposer les cendres dans le jardin du souvenir du cimetière de mon village? Mais où exactement ? Et est-ce que les cendres sont enfouies ? Il faudra que je me renseigne un peu mieux.
En tout cas, je sais que je veux être enterrée là (ou qu’on y dépose mes cendres) c’est comme un village, le village des morts, je connais tout le monde et j’y serai bien, ça, je le sais du plus profond de mes os !
(je suis pas pressée, non plus)
Mon père a été incinéré, puis mon gendre aîné et moi sommes allés tous les deux, répartir les cendres dans son jardin (qui est le mien à présent). Ce fut un moment difficile mais important et profond pour lui et pour moi et qui a tissé un lien très fort entre nous.
Je me fiche totalement d’où pourront se retrouver mes cendres. Ceux qui resteront feront bien comme cela les arrange. Que l’on vienne voir mes cendres ou pas, je m’en fiche encore plus. Ce qui m’importe et que j’espère c’est que les gens que j’ai aimés gardent un souvenir de moi dans leur tête.
C&C, sa fille , je pense.
Samantdi, moi aussi, je ne suis pas pressée.
Anthom, en te lisant, je me suis demandée, si j’en serai capable.
Ed, j’étais comme toi, mais je crois que c’est de notre vivant qu’il faut régler cela, et ne pas refiler le problème à quelqu’un. C’est juste ma vision des choses.
Ah, mais c’est déjà réglé. Après consultation de ceux qui resteront. Je ne voudrais surtout pas les emmerder plus après ma mort que de mon vivant.
J’ai fait ce qu’ils voulaient parce que justement je m’en fiche. Pour moi, il n’y a rien après, pas de visite, pas d’états d’âme. Rien. Seul reste le souvenir que l’on aura su laisser ou non.