Identité nationale 1.2
Par Cunégonde le vendredi 25 mars 2011, 08:30 - Mes grandes réflexions - Lien permanent
On ne voit pas les choses
De la même façon d’un village,
Et d’une ville.
Quand je vois des tours d’habitation
comme celles placées de chaque côté
du bd de La Chapelle, je me demande toujours
comment on a pu enfermer des paysans
(pour la plupart) dans un habitat aussi hostile.
Quelle convivialité, quels lieux de vie étaient proposés ?
Dans un village, il y a un troquet, une épicerie, un marché,
des lieux où on se montre, et où on voit.
Dans ces tours, souvent autour rien,
elles enferment les gens sur eux-mêmes,
elles les laissent entre eux,
sans leur offrir de portes de sortie.
Comment un paysan, ici en ville,
coupé de ses racines transmet ses valeurs ?
Comment apprendre à leur enfant à vivre
dans un milieu aussi éloigné du sien ?
Heureusement, des mères et des pères l’ont fait,
et continuent de le faire.
Je me laisse le droit
de supprimer tous les commentaires
qui me déplairont.
Commentaires
il y a bled et bled. mais cette convivialité de bled, c'est quand même souvent les mecs d'un côté, les filles de l'autre et on ne mélange pas les genres, s'il vous plait! le voisinage est oppressant. moi, je l'ai toujours mal vécu.
quand j'y retourne, je ne cherche à voir personne. il n'y a que la nature qui me stimule, l'odeur de la terre, l'odeur de la forêt quand ces anormaux de chasseurs n'y sont pas, les vaches, les poules, tout ça, j'aime.
aujourd'hui, je vis dans un autre bled, d'un autre pays. le seul mieux, c'est que les voisins ne mettent pas leur nez dans mes affaires parce que j'ai la manière de ne pas leur en laisser le loisir, et qu'ils sont super serviables. j'essaie de le leur rendre au mieux.
tu veux me censurer?
mais je suis d'accord, je ne souhaite à personne de vivre dans une tour.
J'ai pourtant passé une grand partie de mon enfance à jouer avec des garçons aux cow-boys et aux indiens.Ensuite un peu plus grands, nous piquions la pipe du grand-père d'un des garçons pour la fumer, on a aussi essayer les queues d'ail, la barbe de maïs dans du papier journal... Encore plus âgés, d'autres jeux sont apparus. Non la séparation des 2 n'existait comme tu l'as décrite.
combien de gosses dans votre bled? j'ai du mal à croire que ça a duré. arrivé un moment, tu as bien dû sentir que tu "n'étais qu'une fille", non? les mecs, sans me le dire, à un moment la soeur de leur copain, ben fallait pas qu'elle reste, surtout à l'heure des guerres de cabanes dans les bois, à l'heure de jouer au foot... même comme ça j'étais privilégiée, j'avais des grands frères... et le premier mai, là on n'y échappait pas, si tu es une vraie fille comme il faut, t'avais un arbre à la porte, sinon, un sapin s'ils jugeaient que tu étais une salope mais qu'ils t'avaient tous bien niquée quand même.
du coup, les mecs comme les filles ne m'intéressaient plus. et leurs gueguerres pour des cabanes, ça ne l'intéressait de toutes façons. y'a plus d'arbres à la porte des filles et c'est très bien!
mais, au fait, pourquoi les fils d'immigrés auraient besoin de connaitre la culture du bled pour vivre à paris ou ailleurs bien loin de tout bled?
toutes ces frontières, ces histoires d'identité, c'est bien artificiel. c'est juste fait pour mettre des barrières et se valoriser, tu ne crois pas?
> toutes ces frontières, ces histoires d'identité, c'est bien artificiel. c'est juste fait pour mettre des barrières et se valoriser, tu ne crois pas?
Développe
pour répondre à ton mail:
voilà pour le mai à la porte des filles honorables: http://fr.wikipedia.org/wiki/Arbre_...
ce truc d'hétéros violent, fait partie de mon identité, si tu veux, puisque je l'ai vécu et que ça a contribué être ce que je suis. je n'ai pas toujours eu d'arbre, genre j'existais plus pour les mecs parce que je commençais à prendre le large.
sache que je n'ai aucune nostalgie et que je vomis ce genre de "culture".
en fait, je n'ai pas le temps de dévolopper sur l'identité nationale, mais c'est le même principe. tu dois adopter les tics qui te permettent de rester dans le cadre et les normes. tu apprends, on t'apprend plutôt (confondre enseigner et apprendre est bien sympomatique d'un mode de pensée, d'ailleurs) des limites. au-delà de ces limites, tu n'existes plus ou tu es de la marge, de l'ennemi, de l'étranger. si tu es faible, tu comprends vite que c'est plus confortable d'être dans la norme parce que la marge, la liberté aussi, c'est un prix fort à payer, ils et elles deviennent tes créanciers.
c'est l'une des raisons pour lesquelles je refuse toute identité et si un jour je prends une autre nationalité, c'est juste pour des raisons pratiques et bureaucratiques. pour faire chier marine aussi!
Il me semblait que l'on ne choisissait pas d'avoir une identité, mais juste que l'on en avait une.
je ne suis pas d'accord, on peut la construire mais si, malgré soi hélas, on dépend toujours un peu de quelque chose. on ne nait pas con, on le devient. Simone disait "on ne nait pas femme, on le devient".
lis "même si" là où tu vois "mais si".